Après son stage Erasmus de 3 mois en Belgique, Yann, étudiant en 5e année d’ingénieur à l’ISARA Lyon, s’est lancé un défi sur un coup de tête et s’est dit « pourquoi ne pas rentrer chez moi à Dunkerque à vélo à la fin de mon stage ?
Depuis 2021, l’Agence Erasmus offre un complément de 50 € aux étudiants qui utilisent un moyen de transport écoresponsable pour leur déplacement vers ou depuis leur pays d’accueil afin de lutter contre le changement climatique et d’accompagner la transition écologique. Par ce geste, l’Agence veut promouvoir les modes de transports durables et des comportements plus responsables.
Curieux d’en apprendre plus sur son expérience à vélo, nous avons interviewé Yann concernant ses motivations, ses appréhensions et ses aventures sur la route de Verviers à Dunkerque.
Bonjour Yann ! Racontez-nous un peu votre périple. Combien de temps ce trajet vous a pris ? Avez-vous fait escale à un endroit pour vous loger ?
Cela m’a pris toute une journée. J’ai pédalé durant 12 heures et parcouru 300 kilomètres. Je ne me suis pas arrêté pour me loger, mais sur mon trajet, j’ai tenu à passer dans toutes les rues, sur la grande place et devant les monuments dans les villes que j’ai pu traverser pour profiter de chaque instant.
Par exemple, au lieu de rouler à 25 ou 30 km/h en moyenne, je roulais à 10 km/h dans ces rues. À chaque grande ville, je restais entre 15 minutes et une demi-heure pour faire une courte pause, manger un petit bout et repartir après.
Quelles ont été les difficultés et inconvénients de ce voyage ?
Ce jour-là, il ne faisait pas très beau. Je n’ai pas eu une petite pluie, mais une grande averse qui m’a trempé pendant 8 heures.
Comment avez-vous vécu cet inconvénient ?
C’est vrai que j’ai un bon mental donc ça allait. Dans tous les cas, je savais que je devais arriver chez moi et je ne pouvais pas m’arrêter. En revanche, au bout de 6-7 heures, on se demande quand est-ce que ça s’arrête. Pédaler sous la pluie n’était pas de tout repos, mais finalement, en arrivant dans le nord de la France, il faisait un temps meilleur. C’était un bonheur de finir les trois dernières heures sous le soleil !
Comment avez-vous préparé ce voyage ? Aviez-vous eu des appréhensions ?
Comme je suis habitué à faire du vélo, je n’ai pas fait une préparation spécifique pour ce voyage. Néanmoins, j’avais quand même eu un peu d’appréhension au début parce que je n’avais jamais fait ce type d’effort là, c’est-à-dire 12 heures à faire du vélo, donc c’est assez long.
J’avais aussi un peu peur pour mon matériel, car il peut toujours arriver quelque chose sur un vélo, par exemple une crevaison de roue. Heureusement, je n’ai eu aucun souci de crevaison, ce qui est bien, car en cas de problème il faut chercher un magasin de vélo, changer la chambre à air, etc. Il y avait cette petite appréhension du vélo « mais je suis un warrior, je ne lâche rien ». Une fois que j’étais parti, l’objectif était d’arriver et de se faire plaisir tout au long de la journée.
L’aide de 50€ octroyé par l’Agence Erasmus pour le Green Travel a-t-elle influencé votre décision ?
C’est plutôt la passion pour le vélo qui m’a donné envie de me lancer ce défi. Dans tous les cas, je l’aurais fait, même s’il n’y a pas eu l’aide de l’Agence Erasmus. C’était mon petit défi de fin de stage de rentrer chez moi à vélo. Sinon, c’est sûr qu’on est content après avoir fait 12 heures de vélo, de recevoir 50€ dans la poche. C’est cool !
Merci pour ces partages ! Est-ce une expérience que vous recommanderiez à d’autres étudiants ?
Oui ! Faire du vélo ne veut pas forcément dire qu’il faut en faire en mode sportif. C’est sûr qu’il y a un côté sportif parce qu’il faut pédaler sur une longue durée, mais je pense avant tout que le vélo est un moyen de découvrir la ville en prenant son temps, de visiter ce qui se passe autour de soi, de rencontrer des gens qui deviendront par la suite des amis. C’est ce que j’aime dans le vélo. Il faut explorer et profiter de notre jeunesse tant qu’on peut encore faire ce genre de chose !